mardi 23 avril 2013

Chapitre 7 - Moi, Lily, Artiste Céleste



✭                     Découverte                   

  Chapitre 6                                                                                                           Chapitre 8 



Lily était malade et cela l’inquiétait. Elle ne se sentait pas le courage de rester seule. Qui devait-elle appeler ?

Lily s'essuya le front du dos de sa main, la sueur commençait à lui brûler la peau. Elle était peinée de savoir que Remus ne lui avait pas répondu. Il avait toujours été présent pour elle dans les moments difficiles et savoir que cette fois, ça n’allait peut-être pas être le cas, cela l’effrayait.

Son regard s’attarda sur un portrait d’elle et de Remus, prenant la pose sur une serviette de plage. Juste à côté de ce cadre, s’en trouvait un autre où la jeune femme faisait la folle sur la moto de Sirius.


Sirius...Elle devait le contacter, lui aussi. Tant pis si elle était fiévreuse et nauséeuse, il la comprendrait, elle le savait ; c’était un vrai ami et elle s’était mal comporté hier. Elle ferma les yeux pour ne plus voir la pièce tourner et elle demanda à Night d'appeler Sirius.




Le vent glissait dans ses mèches brunes qui laissaient l’air passer sur sa nuque, lui provoquant de petits frissons agréables tout le long du dos.

L’air était froid mais son blouson de cuir l’aidait à supporter la température et puis, il aimait conduire en moto quelque soit le temps. Les routes droites et l’horizon plat permettaient d’apercevoir sans aucune difficulté l’endroit où il voulait arriver. Les petites lumières des néons bleus et rouges de l'enseigne l’attendaient en clignotant énergiquement.


Sirius se gara et observa un instant les étoiles naissantes dans le ciel entre chien et loup tout en se recoiffant machinalement. Le crissement de ses chaussures sur le gravier provoquait un son agréable à ses oreilles. Il se dirigea vers le Hot Pepper, une sorte de petit pub en vieux bois, où quelques motards passant par là se désaltéraient en jouant au billard.
Le jeune homme pénétra dans le bar rempli d’une dizaine de personnes. L’ambiance était plutôt chaleureuse sans être trop étouffante. Il repéra vite la crinière atypique de Jackson, puisqu’elle était composée de dreadlocks attachés en une épaisse queue de cheval. Sirius esquissa un sourire quand il remarqua que son ami avait déjà commandé deux verres de scotch.

          « Alors comme ça on prend du bon temps sans moi ? le taquina-t-il en secouant le verre d’alcool devant le nez de Jackson avant de le boire d’une traite.
          _ Mais non ! Tu sais bien que c’est toujours pour toi que je fais les choses...
          _ T’es qu’un charmeur mon p’tit Jacky !
          _ C’est normal que je fasse les yeux doux au chef Black, plaisanta son allié.
          _ En parlant de ça, pourquoi tu m’as fait venir ici ?
          _ C’est vrai que tu ne sais toujours pas, se remémora le jeune métis en grimaçant. Désolé de ne pas t’avoir prévenu par cheminée ou Messager avant de te faire venir, mais je suis toujours très méfiant. Si je voulais te voir, c’était pour t’informer que le fameux projet des Dirigeants qu’on craignait de voir se réaliser va malheureusement se faire. Les deux Anges Gardiens qui ont rejoint Black Anarchy me l’ont confirmé hier. Une Céleste a donc bien été choisie pour créer un Dirigeant ou plutôt, Une Dirigeante.
          _ Bordel ! s’agaça Sirius en prêtant tout de même attention à ne pas élever la voix. Et vous avez réussi à savoir quelle Céleste a été choisie pour cette mission ?
          _ Non, tu t’en doutes, Ils sont secrets...ou méfiants, vas savoir. Mais je sais que c’est une Céleste américaine, praticité oblige.
          _ Qui est à l’origine de cette décision ?
          _ De créer un nouveau Dirigeant ? Eh bien, justement, on a deux sons de cloche. Les Dirigeants amènent cet acte comme une preuve de leur désir de démocratie au sein de leur Conseil. Ils répètent donc à tous les Anges Gardiens que cette décision a été prise à huit. Sauf que d’un autre côté, on entend dans quelques recoins sombres des gens qui disent à qui veut l’entendre que c’est une manoeuvre orchestrée par Taylor Hensen pour devenir plus influente au sein des Dirigeants, pour finir par évincer et prendre la place du plus puissant des Dirigeants, Andrew Daniels.
          _ Ça ne m’étonne pas, confia Sirius en soupirant. Hensen et Daniels n’ont pas la même vision de l’Organisation. Daniels considère que le rôle de Dirigeant c’est de protéger et de veiller sur les Célestes et bien sûr, par extension, de surveiller leur don. Il se met dans un rôle paternel et malgré son statut de dieu, il ne considère pas les Célestes comme une sous-race.
          _ Oui, c’est une bonne analyse, approuva Jackson l’air concentré. Hensen ne se met pas dans ce rôle protecteur. Je pense même qu’elle jalouse le don des Célestes, qu’elle envie la possibilité qu’offre leur pouvoir. Ça expliquerait aussi pourquoi elle est si sèche.
          _ Quelle conne ! s’emporta Sirius. Jalouser des femmes qui ont huit petits chefaillons plus un chien de garde qui les colle toute leur vie ! Jalouser des femmes qui sont enlevées à leur famille dès l’enfance pour intégrer une école où on leur apprend à devenir les esclaves de huit rigolos !
          _ C’est sûr que Daniels et elle ne pensent pas pareil...
          _ Sauf que maintenant, il commence à ne plus être très populaire. Sur les six autres Dirigeants, trois sont de son côté et trois soutiennent Hensen qui rêve de tout contrôler. Et comme par hasard, pile poil au moment où il faut, Ils créent une neuvième Dirigeante. Je veux bien croire aux licornes à queue multicolore mais là il ne faut pas me prendre pour un con. Daniels est intelligent et il n’aurait jamais offert une opportunité de s’évincer lui-même aussi facilement.
          _ Donc, tu as tendance à croire plus au fait que ce soit une manoeuvre stratégique d’Hesen ?
          _ Oui mais tu sais, au final, on s’en fout, lui confia le jeune motard. Les intentions de Daniels sont bien mignonnes mais ça reste un Dirigeant et Ils se pensent tous supérieurs sous prétexte qu’Ils étaient présent avant la création de la Terre. En attendant, si c’était des dieux si puissants que ça, Ils ne perdraient pas leur temps si précieux à contrôler la vie de petites humaines.
          _ On a pas besoin de ces foutus chaperons !
          _ Exactement, c’est bien pour ça que je vais très bientôt leur faire comprendre qu’on ne veut plus d’Eux...
          _ Et tous ceux de Black Anarchy se battront à tes côtés, tu peux en être sûre, Sirius. »

Le jeune homme fut touché par cet aveu de loyauté et il ne sut pas trop comment l’exprimer auprès de ce compagnon d’armes. Selon Sirius, c’était délicat de montrer la gratitude ou encore l’émotion quand on était un homme. Et étant privé d’une maman tendre et affectueuse, un grand sentiment de confusion était présent dans les moments où il était ému.
C’était pour ça qu’il se battait avec autant d’acharnement, il connaissait sur le bout des doigts les conséquences de vivre sans parents. Et plus le beau Black rencontrait de personnes partageant son expérience telles que Jackson ou Lily, plus sa haine contre les Dirigeants grandissait.

Voyant que le silence s’éternisait après le “merci beaucoup” murmuré par Sirius, Jackson but la dernière gorgée de son verre avant de reprendre.

          « Bon, maintenant que ça c’est dit, on peut passer à la deuxième raison de notre venue ici.
          _ Ah, là je pense savoir de quoi tu parles...
          _ C’est facile en même temps, se moqua son ami, c’est toi qui m’a dit de profiter de ce rendez-vous pour te présenter à Soraya !
          _ Si on peut même plus se vanter des choses évidentes, où va le monde... »

Son collègue se leva de son tabouret et alla chercher Soraya qui les avait sagement attendu dans la voiture pendant ce temps là. Quand Jackson franchit à nouveau les portes du bar, il revint accompagné d’une jeune femme plutôt agréable à regarder, faisant une tête de moins que lui. Elle était brune, ses cheveux s’arrêtaient à ses épaules et le dégradé des mèches agrandissait ses yeux gris et verts. Son front était plus grand que la moyenne mais son visage restait assez harmonieux car elle avait eu la judicieuse idée de laisser une frange barrer naturellement ce front.

Sirius se leva à son tour pour aller serrer la main de la jeune femme, préférant réserver le baise-main aux femmes qu’il courtisait. Il savait que c’était censé être un geste formel qui pouvait même se faire à sa propre mère mais Jackson était un grand gaillard de deux mètres avec des racines de guerrier africain qui coulaient dans ses veines et il n’avait pas très envie de rendre ce genre d’ami jaloux.
Même si quelque soit l’homme, il se débrouillerait toujours pour être l’unique vainqueur si éventuel combat il y avait, il en allait de soi. Enfin, il était très loin de cette situation avec Jackson, seulement Sirius le savait très possessif.

Une fois qu’ils furent tous trois installés et servis par la chaleureuse et unique serveuse du Hot Pepper, le chef de Black Anarchy rentra dans le vif du sujet sans plus attendre.

          « Si je t'ai fait venir ici par le biais de Jackson, c'est pour t'expliquer la situation qui se joue en ce moment même dans le monde. Je sais que ça fait un peu plus d'un an que Jackson t'a avoué que sa mère était une Céleste et que l'enlèvement de sa petite soeur en était une des conséquences. Tu sais qu'il a pris un énorme risque en le faisant car les familles Célestes sont surveillées. Mais par loyauté à Black Anarchy, il ne t'a pas tout dit. La situation se complique et on a besoin de combattants dans nos rangs, des combattants motivés par l'amour et la colère.
          _ Si tu l'acceptes ma chérie, poursuivit Jackson, on va tout t'expliquer et tu pourras faire ton choix.
          _ Mon choix ? répéta-t-elle perplexe.
          _ Tu peux rejoindre Black Anarchy, partager nos secrets, nos idéaux et te battre à nos côtés ou rester en dehors de cette bataille. Mais je te demande une chose quelque soit ta réponse, je t'en prie ma puce, n'en parle à personne.
          _ Tu peux me faire confiance, le rassura la jeune femme, avec une tendresse émouvante dans la voix, bien que teintée par une légère peur.
          _ Maintenant que les choses sont mises au point, déclara le beau Black en se raclant la gorge, je peux continuer. »

Soraya fit un léger hochement de tête à Black. Le ciel venait un peu de lui tomber sur la tête. Elle avait cru tout connaître de son amoureux après qu’il lui ait enfin raconté l’histoire de sa famille. Et voilà qu’elle allait apprendre encore de nouveaux éléments. Les mots “guerre”, “bataille” et “rangs” l’effrayaient. Dans quelle histoire Jackson était-il encore allé se fourrer ?
Avec une certaine tension, elle tendit l’oreille et écouta ce qu’avait à dire cet ami qui avait été tant complimenté par son chéri.

          « Si je suis si complice avec Jackson, c'est parce que nos histoires nous rapprochent. Je suis aussi un fils de Céleste mais ma mère n'a jamais pu fonder une famille comme celle de Jackson. Contrairement à la mère de ton petit ami, la mienne n'est pas tombée amoureuse d'un homme ordinaire, elle en a pincé pour un Ange Gardien.

C'est strictement interdit par les Dirigeants, je n'ai pas su pourquoi au départ, mais j'ai fini par comprendre que les Anges Gardiens avaient une influence particulière sur les Célestes que les Dirigeants jalousent et n'ont jamais pu obtenir. C'est pour ça qu'ils s'encombrent d'eux. Les Dirigeants semblent redouter quand ce lien entre Ange Gardien et Céleste est renforcé par de l'amour. Je ne sais pas moi-même ce que ça pourrait faire mais je m'en fous, ce n'est pas à Eux de décider qui doit être heureux et qui ne le doit pas.

Ma mère elle aussi, elle s'en est foutu des conséquences et elle est quand même sortit avec son Ange Gardien quand il lui a avoué qu'elle était une Céleste. Ils ont fait semblant pendant presque deux ans mais ils se sont finalement fait prendre alors qu'elle était déjà enceinte de moi. Les Dirigeants, furieux mais n'étant pas au courant de mon existence, avaient prévu d'effacer leurs deux mémoires pour les rayer mutuellement de la vie de l'autre.
Mon père a fait en sorte que ma mère puisse s'enfuir pour pouvoir m'élever tranquillement. Il s’est sacrifié pour ma mère et moi et une fois en fuite permanente, ma mère a essayé de tenir la promesse qu’elle lui avait faite...

Au bout de quelques années, la solitude, la perte de son grand amour et le poids de ce don que personne ne lui a appris à dompter a eu raison d'elle.
Ma mère ne supportait pas d'avoir la responsabilité de créer des personnes sur Terre. Pour elle, ses peintures n'étaient qu'une forme d'expression, les conséquences l'effrayaient. Alors, elle a préféré se suicider, j'avais 4 ans. »

Sirius vit les yeux de Soraya s'écarquiller, lui même n'en menait pas large et tentait de contrôler ses tremblements. Malgré cette boule d’émotion sombre qui lui coupait la respiration, il voulut continuer tout de suite.

          « Elle m'a confié à une famille, les Black, elle pensait qu'ils étaient gentils, je ne sais pas comment ils ont réussi à lui donner cette impression, j'ai été malmené durant toute mon enfance puisqu’ils étaient en réalité malfaisants, surtout les parents. Regulus, leur fils, était quand même protecteur avec moi même s'il ne s'est jamais rebellé comme je l'ai fait.

Vers mes 17 ans, juste avant de m'enfuir, j'ai fouillé dans une malle qui appartenait à ma...à la femme qui m'a élevé - je savais que la malle contenait de l'argent dont j'aurais besoin pour survivre à ma fugue. Je suis tombé sur un petit carnet en cuir et j'ai tout de suite su qu'il appartenait à ma mère, il avait conservé son odeur. Je l'ai alors subtilisé et je suis parti de cette maison de tarés. Regulus n'était plus là depuis quelques années déjà et c'était devenu un véritable enfer.

J'ai fini par lire entièrement le journal de ma mère et j'ai été submergé par ses sentiments. Je voue une haine immense contre les Dirigeants. Ce sont peut-être des Dieux, mais je m'en tape, je veux qu'ils retournent de là où ils viennent et qu'ils nous laissent en paix, je veux libérer les Célestes et qu'elles aient le choix de décider ce qu'elle feront de leur don. Chaque être sur terre devrait avoir le droit de choisir dans quel camp il va mettre ses aptitudes. J'ai décidé de faire le Bien avec mes capacités, libre à elles de choisir. Je n'ai pas plus de légitimité qu'elles. Voilà pourquoi j'ai crée Black Anarchy, pour que jamais plus, il n'y ait des enfants qui puissent raconter l'histoire que je viens de te raconter. »


Suite à ces aveux, Soraya resta silencieuse pendant plusieurs minutes, soufflée par le discours de Sirius Black.
Il y a plusieurs mois de ça, Jackson s'était enfin décidé à lui parler de son enfance et de sa famille. Il lui avait alors avoué que sa maman était une Céleste, une femme capable de donner la vie autrement qu'en portant un être dans son ventre durant neuf mois. Il lui avait appris que c'était un don héréditaire et uniquement féminin qui par conséquent, s'était transmis à sa jeune sœur, June.

Au moment où la jeune femme avait voulu lui demander pourquoi diable il lui avait caché toutes ces informations alors qu'il n'avait pas à avoir honte de sa mère ou de sa sœur, son amoureux s'était mis à verser quelques larmes solitaires de rage. Il lui avait ensuite expliqué la raison de cette tristesse haineuse : ce don avait déchiré leurs vies. June avait été enlevée et ses parents n'avaient pas tenu le choc sous le poids de cette tragédie, finissant par se séparer, divorcer et se vouer une haine mutuelle, ne supportant pas la culpabilité de l'autre.
Et lui, il avait été embarqué dans cette vie, ne pouvant guère se reposer sur quiconque.

La douce brune avait déjà trouvé cela triste à l'époque. Mais elle avait toujours pensé que la maman et la sœur de Jackson étaient les deux seules Célestes existant sur Terre. Voilà que non seulement elles étaient plusieurs mais qu'en plus, elles étaient surveillées comme l'étaient les armes nucléaires.

Étaient-elles si dangereuses que ça ou était-ce ces dieux que Sirius appelait les Dirigeants qui en faisaient trop ?

Dans les yeux des deux hommes, elle pouvait clairement voir qu'ils appréhendaient sa réaction et l'attendaient avec impatience. Elle ne garda pas le mystère plus longtemps et prit la parole.

          « Je...je suis sous le choc, avoua-t-elle honnêtement. Ça donne le tournis de savoir que plusieurs femmes sont capables de créer tout ce qui sort de leur imagination. Mais le fait qu'on se permette de jouer avec leur vie et leur famille, ça aussi ça met mal à l'aise.
          _ Tu as des questions ? demanda Sirius qui n'était pas du tout surpris par sa réponse en demi teinte.
          _ Oui. Combien y a-t-il de Célestes dans le monde ?
          _ Il doit en exister une cinquantaine en tout, répondit son chéri avec un air concentré. Mais ça reste un chiffre approximatif, on n'a jamais eu accès au registre des Dirigeants qui recueille toutes les Célestes...ou presque.
          _ Cinquante femmes...répéta Soraya avec un air légèrement effrayé, il y en a alors forcément au moins une dans le lot qui est malveillante... J'avoue que je suis rassurée de savoir qu'elle n'a pas conscience de son pouvoir.
          _ Moi je pense qu'elles sont angéliques et incapable de peindre des atrocités. Et quand bien même il y en aurait une ou même dix qui seraient malveillantes, chaque être humain a le droit d'utiliser ses capacités comme bon lui semble. C'est ça la liberté.
          _ On ne peut pas laisser des gens se faire massacrer au nom de la liberté. Aucun idéal ne vaut le sang de quiconque !
          _ Tu ne partages donc pas les idéaux de Black Anarchy, résuma Sirius tout en jetant quelques coups d'oeil à Jackson qui était devenu plus renfermé qu'à l’accoutumée.
          _ Non ! C'est pas ce que je dis ! s'écria la jeune femme avec empressement puisqu'elle aussi avait remarqué la réaction de son petit copain et se sentait à présent coupable. J'exprime mes pensées et mes craintes, c'est tout. Maintenant, ce que les...Dirigeants ont fait à June et sa maman c'est tout simplement inexcusable.
          _ Tu vois, fit remarquer le jeune motard, tu dis que la liberté ne vaut aucun sacrifice mais Eux, Ils ne s'empêchent pas de les faire ces sacrifices pour leur soit disant vision de la sécurité !
          _ C'est vrai, concéda-t-elle, et bien évidemment ce n'est pas mieux...
          _ C'est surtout pire, corrigea le chef de Black Anarchy avec sérieux, nous on ne compte pas les arracher à leurs proches !
          _ Oui...C'est cruel, affirma Soraya avec compassion en se mettant à la place de son amoureux.
          _ Tu sais chérie, il ne faut pas voir les Célestes comme une sorte d'espèce hors-norme. Ce sont des femmes avec une âme, des sentiments, un cœur et une vie. Réfléchis à ce que tu aurais pensé d'un groupe de personnes dénués de pouvoir magique qui, sous prétexte que toi tu es capable de faire des choses incroyables, te fait devenir orpheline et gère ta vie ainsi que ta capacité à utiliser la magie. Trouverais-tu ça juste ?
          _ Non, bien sûr que non...Tu as tout à fait raison, je trouverais ça immonde et je ne le supporterais pas.
          _ Pourtant, toi aussi tu as la capacité de faire le mal et de semer le chaos avec ta magie. Et ce groupe de moldus pourrait penser la même chose que les Dirigeants : pour prévenir d'éventuels sorciers maléfiques, on ment à tous les sorciers en disant qu'ils ne sont capable de rien d'extraordinaire et nous, nous gérons leur don, car nous agissons et pensons mieux que tout le monde ! »

L'argument ne laissait pas de place à une quelconque objection. Maintenant qu'il avait exposé les faits avec cette angle de vue, elle comprenait tout à fait ce que pouvait sentir ces femmes. On l'avait déjà rejetée sous le seul prétexte qu'elle était une sorcière et elle s'était souvent elle-même insurgée contre la nature humaine qui était effrayée par ce qu'elle ne connaissait pas, au lieu de chercher à comprendre. Elle avait fait la même erreur que ceux qu'elle critiquait mais elle ne s'en était pas rendu compte parce que ça ne la concernait pas.

          « Tu as raison mon cœur. Et toi et Sirius, vous faites bien de vous battre pour cette cause. Ce sera avec plaisir que je vous aiderai.
          _ C'est vrai, tu rejoins Black Anarchy ?! s'exclama-t-il ravi.
          _ Oui, tout à fait, affirma-t-elle en caressant doucement sa main. »

Sirius regarda les tourtereaux avec une certaine envie. Il était évident que le célibat et les aventures frivoles étaient divertissantes mais au fond de lui, il aurait été heureux de trouver une jolie fille qui accepte voir même soutienne son projet de rébellion comme Soraya venait de le faire.
Black Anarchy c'était sa vie et il baignait dans les histoires de Célestes, de Dirigeants et d'Organisation depuis qu'il avait dix-sept ans. Dans un coin de sa tête, il visualisait Lily à la place de la copine de Jackson et il ne cessait de se demander si ça se finirait aussi bien avec elle. Allait-elle supporter le poids de son don ? Était-elle assez forte ?

          « Si tu veux bien, lui demanda son ami, on va rentrer chez nous avec Soraya.
          _ Oui, bien sûr, pas de problème. On se voit à la prochaine réunion sauf si t'as besoin avant et dans ce cas là, tu sais quoi faire.
          _ Bien sûr. Allez mon pote, à la prochaine.
          _ Merci de m'avoir fait confiance, rajouta la jeune brune, je vais me battre pour Jackson et pour Black Anarchy. C'est juré ! »

Sirius la remercia avec un signe de tête et attendit qu'ils partent pour finir son troisième verre. Il n'avait pas trop la tête à draguer ou même à faire la fête, raconter son histoire l'avait remué plus qu'il ne l'aurait espéré et il n'avait pas vraiment quelqu'un à qui se confier. Il ne prit même pas la peine de boire un quatrième scotch, préférant retourner chez lui pour s'affaler dans son lit où il s'endormit rapidement.
Il la voyait encore. Elle pleurait devant la toile qu'elle était en train d'habiller avec ses jolies peintures. Ses épaules tressautaient sous la force de sa peine.           « C'est trop lourd... » ne cessait-elle de répéter en se tournant vers Sirius. Son visage affichait un air navré qui ne semblait plus vouloir s'enlever.

Puis soudain, troublant la froideur du silence qui s'était installé, un air festif et répétitif se mit à retentir dans toute la pièce. Au lieu d'être logiquement perturbée par cette musique, la jeune brune en pleurs se leva et cracha du feu tout en déclarant avec une voix qui ne lui ressemblait plus :

          « Lily est en train de vous appeler ! Que voulez-vous faire ? »

Comprenant qu'il rêvait encore de sa maman, Sirius ouvrit les yeux avec rapidité et repoussa ses draps au loin. Il se frotta les yeux, ce qui lui permit de voir Fire, son bébé dragon Messager, voleter au dessus de sa tête en faisant sortir quelques petites flammèches de ses naseaux. Il l'informa une nouvelle fois que Lily cherchait à le joindre.

Ne prenant pas le temps d'analyser les sentiments de peine et de malaise que provoquaient les rêves où sa mère était présente, il répondit sans attendre. L'écran translucide fit apparaître l'image d'une jeune femme épuisée et décoiffée. Au moment où elle aperçut Sirius, elle baissa les yeux et se tritura les mains.

          « Bonjour Lily, la salua-t-il pour entamer la conversation avec la voix encore enrouée du sommeil.
          _ Bonjour Sirius...je t'appelle parce que je veux m'excuser de l'attitude que j'ai eu hier soir... »

Encore endormi, le fait que la jolie rousse lui parle de la veille alors qu'il avait passé toute sa soirée en compagnie de Soraya et de Jackson ne le tilta pas.

          « Je te demande donc de m'excuser pour avoir été injuste et...méchante, avouons-le. »

Sa manière de le dire était adorable et cela le réveilla définitivement. La colère qui l'avait traversée avant-hier n'était plus présente depuis un bon moment, il fut donc facile pour lui de lui pardonner ce petit échange.

          « Je t'excuse Lily, ne te bile pas. De mon côté, j'aurais pu être plus délicat...Dereck est un sujet sensible chez toi et même si j'ai envie de lui péter la gueule et que par conséquent, ça m'irrite que t'essayes d'attirer son attention, je devrais faire attention à la peine que ça te provoque.
          _ Si tu me trouves pathétique d'essayer de me remettre avec lui, que vas-tu penser alors quand je vais te dire que je comptais sur toi pour me tenir compagnie ? Je suis malade et je me sens pas la force de rester toute seule...
          _ Déjà pour commencer, t'es pas pathétique de chercher à te mettre ou même te remettre avec Dereck. C'est lui le con de l'histoire et je vais même te donner un petit scoop : il est con pour deux ! »

Sirius eut envie de se frapper quand il vit la rouquine pâlir et se mettre à verser une larme. Il fallait vraiment qu'il arrête de lui parler de ce con ! Il avait toujours tendance à oublier qu'elle n'était toujours pas au courant que c'était pour assurer sa carrière qu'il s'était débarrassé d'elle.

          « Oh mais c'est pas vrai, se lamenta-t-il, tu vois je recommence la même idiotie ! Désolé Lily, oublie ce que j'ai dit, je vais reprendre.
          _ Merci, souffla Lily sans lever la tête.
          _ Donc, quoi que tu fasses, tu n'es jamais pathétique ou ridicule, tu ne fais jamais pitié. Et je trouve ça intelligent de reconnaître que tu as besoin de quelqu'un pour t'aider. Quand à penser à moi, c'est courageux parce qu'on s'est récemment engueulé.
          _ C'est touchant ce que tu dis...
          _ Allez ma Lily, tiens bon, je prends ma moto et ton sauveur est là ! »

La rouquine aurait rit si elle ne se sentait pas aussi nauséeuse. Elle esquissa tout de même un sourire qui réchauffa le cœur de Sirius.

Ne perdant pas de temps, il mit fin à la conversation et une fois habillé, enfourcha sa moto grâce à laquelle il arriva rapidement devant l'immeuble de Lily. Le soleil choisit ce moment pour se lever et fit briller le regard de Sirius. Le jeune homme y vit le présage que la chance lui souriait : hier il recrutait une combattante qui serait fidèle à Black Anarchy par amour envers Jackson et aujourd'hui, non seulement Lily revenait sur sa décision de le mettre à la porte de chez elle mais en plus, c'est elle qui lui demandait de revenir.


Lily fut soulagée quand elle l'entendit franchir le seuil de la porte. Dans ce genre de moment, elle n'aimait pas rester seule. La fièvre montait sa température et elle n'avait pas la force de se rafraîchir elle-même. Pourquoi ces symptômes revenaient-ils après plusieurs années de disparition ? Les médicomages ne comprenaient pas quel mal la possédait et ce n'est pas ça qui allait la rassurer.

Il prit le temps de s'occuper d'elle, il le fit vraiment bien. Elle était même étonnée car au premier abord il donnait l'impression d'être plus goujat que ce qu'il était vraiment. Il lui fit à manger pendant qu'elle se douchait tant bien que mal. Ils mangèrent ensemble, parlant de tout de rien, évitant tous deux soigneusement le sujet. Lui parce qu'il voulait qu'elle commence et elle, parce qu'elle avait peur de repartir dans un conflit qui l'épuiserait à coup sûr.

Malgré leurs efforts et à force de tourner autour du pot, ils craquèrent et s'expliquèrent enfin.

          « Je te préviens, déclara doucement Lily, couchée dans son lit près de Sirius assis en tailleur qui lui caressait le front. Si je commence à délirer, il faudra pas s'étonner. Cette fièvre me met autant dans le brouillard que trois / quatre verres de Tequila...
          _ T'inquiète, plaisanta-t-il pour détendre l'atmosphère, te voir bourrée, j'ai l'habitude.
          _ Me voir saoule, ça oui c'est vrai mais les débilités que je peux dire ou faire, ça t'as moins l'habitude, en général j'essaye de garder ma dignité en rentrant chez moi à ce moment là !
          _ Hum, fit-il en se raclant la gorge, la plupart du temps oui...
          _ Je sais ce que t'es en train de te dire, prédit la jeune femme en rougissant à cause de la chaleur mais aussi de la honte. Que la dernière fois...j'ai pas gardé ma dignité...
          _ Non ! s'insurgea-t-il. Je t'assure que tu n'y es pas. Je me disais que la dernière fois, tu n'étais pas rentré à la maison mais pour moi, même si on a...couché ensemble, t'as gardé ta dignité...j'ai même jamais pensé que tu avais pu la perdre !
          _ Sirius...il faut que je te dise...selon moi ce qu'on a fait...c'était une erreur. »

Plusieurs secondes passèrent avant que Sirius ne puisse répondre.

          « Je comprends, répondit-il avec la gorge quelque peu serrée. »

Il n'avait pas imaginé qu'il se sentirait déçu quand Lily lui dirait ce qui n'était que la vérité : ils avaient eu tort de coucher ensemble en étant éméchés à ce point.
Malgré cette déception, il ne comptait pas garder pour lui les quelques phrases qu'il avait à lui dire, même si elles contenaient des compliments alors qu'elle, venait de blesser son amour propre. Il était un homme, il pouvait bien supporter d'être un peu écorché, non ? Sinon, à quoi cela servait d'être fort et robuste ?

          « Je tenais quand même à te dire que...j'ai aimé faire...ça avec toi. Tu as une manière de faire...c'est...et je me dis que je n'ai eu le droit ''que'' à la Lily complètement saoule. Alors bien sûr, je me demande à quel point ça doit être bien quand on a le privilège d'être ton amoureux.
          _ Je...euh, bafouilla-t-elle éberluée par ce qu'il disait. Je...Tu crois que...qu'on peut dire merci à ce genre de compliment ?
          _ C'est singulier, c'est sûr ! admit Sirius en riant légèrement. Mais sans plaisanterie, c'est sincère et c'est ce que je pense. Après, je suis tout à fait d'accord avec toi. On aurait pas dû, ça se fait pas comme ça, surtout pas avec des filles comme toi.
          _ Des filles comme moi ?
          _ Des filles correctes, respectueuses et respectables, des filles précieuses qu'il ne faut pas casser avec nos manières grossières d'hommes bourrés d'hormones...
          _ Oh, tout ça dans ''comme toi''...
          _ Si tu me permets de te le dire, avec toi, Lily, il y a même bien plus. Voilà pourquoi je tourne dingue quand tu estimes que Dereck te mérite.
          _ Sirius...souffla la rouquine malade en le regardant droit des les yeux.
          _ Oui ? demanda-t-il intrigué.
          _ Est-ce que...il y a plus que de l'amitié entre nous ? »

Voilà une des questions qui le torturait tant ces derniers temps. Et il avait beau essayé de retourner la situation dans tous les sens pour analyser au mieux ses sentiments, il était incapable de répondre de manière binaire à cette interrogation.
Que cherchait-il en Lily ? Une amie ? Une sœur ? Une mère ? Une alliée Céleste pour Black Anarchy ? Une amoureuse ?
Et que trouvait-il en elle ? Qu'est-ce qu'elle arrivait à combler en lui ? Quelle place devait-il lui attribuer ?
Dans l'attente d'une réponse acceptable, il préféra s'en tenir à ce qu'il s'était dit au départ : aucune relation amoureuse dans le cercle de Black Anarchy. Et Lily allait faire partie de son groupe de résistants...s'il réussissait sa mission.

          « Non Lily, affirma-t-il avec une assurance feinte. Le sentiment qui nous lie, c'est de l'amitié...rien de plus.
          _ Malgré le fait qu'on ait...
          _ Oui malgré ça et c'est pour cette raison que c'était une erreur, parce que c'est pas ce que les amis sont censé faire entre eux.
          _ Alors si c'est aussi clair que ça pour toi, je suis rassurée.
          _ T'avais peur que je devienne ton pot de colle numéro un, lança Sirius avec humour, hein avoue !
          _ Oui voilà c'est ça, ironisa Lily en souriant, j'ai déjà trop de succès auprès des hommes, je ne pouvais pas supporter ton amour en plus ! »

La jeune femme avait retrouvé quelques forces depuis que Sirius l'avait nourrie et elle en avait bien besoin car les vertiges et les bouffées de chaleur ne semblaient pas vouloir disparaître. Elle essayait tant bien que mal de ne pas trop montrer au beau motard qu'elle était épuisée.
Lui ne se faisait pas d'illusion et remarquait bien qu'elle avait du mal à bouger sans grimacer. En regardant avec attention son visage, il remarqua un cadre qui était négligemment posé sur l'oreiller à côté de celui où Lily était allongée. Le cadre entourait un portrait de Remus et de Lily, lui semblait gêné de se faire prendre en photo et arborait un sourire timide. Cette image mouvante le fit redescendre sur Terre, lui rappelant qu'il était en mission pour éradiquer les Dirigeants.

          « Il te manque ? demanda Sirius sur un ton qu'il voulait léger.
          _ Qui ça ? répondit la jeune femme confuse.
          _ Remus, indiqua-t-il en faisant un mouvement de menton vers le cadre qu'il fixait à présent.
          _ Oh...Oui bien sûr, ça fait plusieurs jours maintenant que j'ai aucune nouvelle de lui. Je commence même à m'inquiéter pour tout dire...
          _ Ça lui ressemble de disparaître de cette manière ?
          _ Justement non, c'est pour ça que ça me tarabuste.
          _ Je suppose que t'as déjà essayé de l'appeler ?
          _ Oui bien sûr, mais je suis tombée sur sa messagerie. J'ai essayé plusieurs fois mais rien n'y a fait. Pourtant, depuis qu'on se connaît, j'ai toujours pu le joindre, je ne comprends pas. »

Sirius ne savait pas comment la rassurer. Il ne connaissait pas bien Lupin et quand il avait fait son enquête sur les proches de Lily, Jackson n'avait pas trouvé beaucoup d'informations sur lui non plus. Le beau motard savait essentiellement deux chose sur lui : il était très proche de Lily, peut-être même suffisamment pour avoir des ennuis auprès des Dirigeants et il était un loup-garou.

Cela n'avait pas étonné Sirius. Les Dirigeants aimaient embaucher des Anges Gardiens ayant des faiblesses pour pouvoir mieux les manipuler. Au cours d'une enquête sur Leur méthode de recrutement, le jeune Black avait découvert qu'Ils appliquaient depuis une vingtaine d'année, une nouvelle technique très efficace : Ils faisaient miroiter aux jeunes recrues, telles que Remus Lupin, que vingt ans de bons et loyaux services leur permettraient de réduire considérablement leurs maladies grâce à une récompense tenue secrète.

Pendant que le jeune homme nageait dans ses pensées profondes, Lily commençait à réfléchir à la longue absence de Remus, chose à laquelle elle n'avait pas prêté attention jusqu'alors. Il était son repère, elle était perdue sans lui, elle l'avouait. Il l'avait aidée tellement de fois que dans l'esprit de la jeune femme, il était quelque part associé à la guérison et à la sérénité. Sa vie avait eu un sens à partir du moment où elle avait rejoint Remus dans ce projet de galerie d'art. Et tout ça c'était grâce à lui.

          « Sirius, reprit la rouquine avec inquiétude, il faut vraiment que je le cherche...
          _ Qui ? demanda-t-il, perdu.
          _ Il faut que je retrouve Remus. Je suis trop inquiète, c'est pas normal qu'il ne m'ait pas donné de nouvelles ! Il va falloir que je commence par aller visiter sa maison et ensuite je...
          _ Wow, stop ! Tu n'iras nulle part ! Tu as vu l'état dans lequel tu es ?
          _ Et lui, s'il est dans un état pire que le mien ? S'il est coincé quelque part ?
          _ Écoute, j'ai beau le trouver irritant, je suis persuadé qu'il ne voudrait pas que tu le cherches vu comment tu tiens debout.
          _ Alors dans ce cas, accompagne-moi ! Mais je ne veux pas rester sans rien faire, ça devient trop stressant. Maintenant que j'ai repris un peu de force, j'ai les idées plus claires et je m'inquiète.
          _ Je suis sûr qu'il va te contacter bientôt, tu ferais mieux d'attendre et...
          _ Non ! le coupa-t-elle, catégorique. Je lui dois bien d'essayer, lui s'est démené pour moi maintes et maintes fois ! »

Elle avait l'air décidée. Et il la connaissait depuis suffisamment de temps pour savoir que dans cet état là, rien ne servait de la raisonner, c'était peine perdue. Il ne lui restait plus qu'une option : la négociation.
Et pendant qu'il se faisait cette réflexion, une idée germa dans son esprit. Avec Black Anarchy, ils passaient bien leur temps à essayer de récolter le maximum d'informations sur les Dirigeants et l'Organisation ? N'était-ce pas idéal d'avoir toute légitimité à fouiller le domicile d'un Ange Gardien ? Bien sûr, il ne comptait pas la trahir et il chercherait réellement Lupin voir même il le ramènerait s'il en avait l'occasion.
Dans cette optique là, il tenta alors le tout pour le tout.

          « D'accord, feint-il de céder en soupirant lourdement. Mais à une condition ! Toi tu restes ici bien au chaud et moi, je vais le chercher. Tu as juste me dire où aller et j'irai, puis je te donnerai des nouvelles régulièrement. C'est d'accord ? »

C'est vrai que Lily était faible et fatiguée. D'un autre côté, c'était à elle de chercher, elle n'était pas censé délayer ses devoirs d'amie fidèle à quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui plus est, ne l'appréciait pas. Elle n'arrivait pas à savoir ce que Remus préférerait.




  Chapitre 6                                                                                                           Chapitre 8 




Le temps du vote est terminé !

Que devait faire Lily ? Qui choisissait-elle d'écouter ?
1 -  Ecouter Sirius, le laisser y aller seul
 2 - S'écouter elle-même, l'accompagner

Le 1er Mai 2013, vous avez tranché, la suite a donc été écrite avec le choix n°1 =]
(Pour voter à nouveau, il faut se rendre au chapitre 8)



1 commentaire:

  1. Je choisis 1, Lily, elle va être relou sinon, elle va tomber tout le temps et être malade, il vaut mieux laisser Sirius découvre des trucs tout seul :P
    Bravo Cassy, tu développes magnifiquement les univers et les relations, super !

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